Le premier pas dans le monde des adultes passe par le premier travail. Après plusieurs stages dans différentes entreprises, c’était la première fois que je me considérais comme employé, comme je n’étais pas là pour apprendre, j’étais là pour travailler, exécuter des ordres et assurer des missions. Certes, c’était exaltant, mais tous les jours n’étaient pas… tout roses !
Le premier travail, les points à maîtriser
Quand on m’a appelé pour un entretien d’embauche, j’étais vraiment dispersé entre la joie d’être sélectionné et l’appréhension de ce qui m’attendait. Bien sûr, je croyais être à la hauteur et j’avais confiance en mon expérience pendant les stages, mais j’étais sceptique sur certains points, heureusement, tout s’est bien passé, la première épreuve était une réussite.
Les premiers mois étaient plutôt ardus, avec la négociation du contrat, car on m’avait dit que les clauses pourraient être négociables, sans pour autant être satisfaisantes. Les relations avec les collègues n’étaient pas si compliquées, je m’entendais à la plupart d’eux, mais j’étais moins « à l’aise » par rapport à certains. Par rapport à mes supérieurs, le courant s’est bien passé avec les uns, j’ai su où était ma place, quelles étaient mes tâches. Seulement, quelques-uns me faisaient la misère avec leurs propos déplacés, avec certaines missions qui n’étaient pas incluses dans les miennes, avec leur éternel mécontentement.
S’y intégrer, mais comment ?
J’étais le « petit nouveau » aux yeux de mes collègues. Certains ont été très avenants à mon égard en me montrant tous les coins et recoins du local. D’autres ont été plus distants en faisant comme si je suis là pour voler leur poste. Certes, la première impression serait la bonne, mais j’ai dû attendre que passent les fameux 100 jours pour donner mon verdict.
J’avais fait comme on me l’avait conseillé, j’étais humble même si je me sentais assez « chevronné » pour remplir mes missions. Je n’étais pas non plus prêt à changer de caractères ni d’attitude pour « rentrer dans le moule », j’ai gardé ma propre personnalité, même si cela froisse parfois les…anciens. J’avais tout de même du mal à suivre le rythme de mes supérieurs qui, parfois, voulaient la magie dans les résultats, alors que les appareils étaient plutôt obsolètes. Mais j’ai pu persévérer afin de ne pas les décevoir, et de me décevoir également par la suite.
Des détails comme leçons
Pour faire de mon premier travail une réussite, j’avais adopté une certaine ligne de conduite. La ponctualité, je l’avais respecté, j’étais même le premier à arriver au bureau, car un bon démarrage de ma journée commence toujours par le calme. Côté vestimentaire, j’avais mis l’accent dessus pour respecter mon travail et être respecté en retour : aucunement débraillé, mais pas « tape-à-l’œil » non plus.
Le sens de l’écoute m’a aidé à faire face à certaines difficultés de communication, surtout quand il s’agit d’enregistrer les directives de mes supérieurs. Certes, les détails sont essentiels, mais observer un certain recul pour avoir une vue d’ensemble est aussi nécessaire. Et pour chaque jour, je devais me constituer un objectif afin de connaître ce qui est urgent et ce qui devait être délégué.